J’avais déjà eu l’occasion d’utiliser une lunette ornithologique en astronomie, avec une lunette 80 ED de chez TS. Depuis, je me suis orienté vers un produit chinois SVBONY SV 406P.
Plus qu’une longue description, cette vidéo présente rapidement cette longue-vue.
Ce n’est évidemment pas une lunette très haut de gamme, mais c’est un bel instrument, d’une finition soignée et mécaniquement bien pensée et d’un rapport qualité-prix imbattable.
Sur le ciel, le champ de l’oculaire zoom offre 2,1° à 20x et 1,1° à 60x. Au star-test, l’instrument ne montre pas de défaut majeur. L’aberration chromatique est bien maitrisée. L’optique ne semble pas contrainte dans son barillet.
L’utilisation d’oculaires en 31,75mm dédiés à l’astronomie est un vrai plus. Mais attention, la mise au point n’est pas possible avec tous les oculaires. En effet, le porte-oculaires type « click-lock » offre une profondeur de 25mm limitée par la fenêtre d’étanchéité et la course de mise au point ne permet pas toujours une focalisation à l’infini. Par ailleurs la fenêtre d’étanchéité peut générer du vignettage. L’utilisation d’une barlow règle en partie le problème pour certains oculaires.
Sur Jupiter, avec un oculaire Delos de 6mm, l’image est nette, et le limbe de la planète bien défini. De nombreux détails sont accessibles avec un turbulence limitée. Sur la Lune, le spectacle est remarquable et on se prend à pousser le grossissement. Cette petite lunette, même avec son oculaire zoom d’origine offre une image bien contrastée sur M42 et des étoiles piquées.
Bref, cette petite longue-vue offre une optique tout à fait comparable aux semi-apo dédiées à l’astronomie, présente l’avantage de la polyvalence, mais souffre néanmoins d’un porte-oculaires qui contraint l’utilisation d’une gamme étendue d’oculaires.