La nuit du 19 mars 2021 a été l’occasion de relever le défit du marathon de Messier avec le dobson Sumerian 10. J’avais déjà parcouru le catalogue de Charles Messier en une nuit, il y a une vingtaine d’années, avec un SC8 LX200 et les membres de l’Association Astronomique de Franche-Comté.
Les conditions météorologiques étaient bonnes, avec un froid supportable ( -3°), sans vent, et peu d’humidité. Le principal challenge avec ce petit dobson reste le pointage manuel, sans aide d’encodeurs pour la recherche des objets. Je me suis limité à l’utilisation d’un Nagler 22 mm et d’un 13 mm pour repérer les objets et les détailler rapidement. Sky Safari m’a été aussi très utile pour préparer mes observations, comme le listing proposé par Stelvision, ainsi que la carte A3 disponible sur le site de G. Cannat.
Le programme a été soutenu dès le crépuscule astronomique par les objets les plus bas sur l’horizon ouest. Très honnêtement, le démarrage a été chaotique, avec un repérage difficile de M33, M76, M103 ou M110 ! Ces mêmes objets, je les ai de nouveau ratés en fin de nuit, l’horizon nord-est n’étant pas suffisamment bien dégagé… La Lune au premier quartier était déjà bien (trop) présente, et parfois gênante, même si la conjonction avec Mars était somptueuse !
A minuit, plus de 40 objets avaient été pointés. Après une pause café méritée, la course effrénée s’est poursuivie. À 1h, début de la fatigue sans doute, ou moins bonne préparation… mais un peu de pinaillage dans ma stratégie d’identification des objets malgré un pointage au viseur point rouge plutôt efficace. J’avoue avoir eu un grand plaisir à redécouvrir M64 (la galaxie de l’Oeil Noir dans la Chevelure de Bérénice) et faire un petit détour à proximité sur la belle galaxie spirale NGC4565 (Galaxie de l’Aiguille). Après 4h45 du matin, engourdi par le froid, je n’ai pas eu le courage de poursuivre sur les objets Messier du Sagittaire ou du Scorpion… stoppé net sur l’amas du Canard Sauvage (M11) dans l’Écu de Sobieski ! La suite sera pour une prochaine nuit…
Au final, c’est un ¾ de marathon qui a été parcouru… avec une transparence du ciel à l’horizon parfois problématique. Lors d’une prochaine tentative, il serait sans doute souhaitable de tenter l’expérience plus au sud du 47° de latitude nord, et garder un peu d’énergie pour terminer la course !