Test d’un objectif Carl Zeiss Sonnar 135mm f/2,8

Je cherchais un téléobjectif en 100 et 300mm à un prix abordable et présentant une bonne qualité optique. Pour moins de 150 euros, je me suis dirigé vers un Zeiss Sonnar 135mm ouvert @2,8. Cet objectif à 5 lentilles initialement destiné à la photographie argentique est nettement plus abordable que son petit frère le 135mm @1,8 destiné au DSLR… à plus de 1000 euros ! L’objectif présente globalement une très bonne qualité de construction. Voici ses caractéristiques :

Composition5 éléments dans 4 groupes
Champ angulaire18°
Minimum de focalisation1,60 m
Ouverturesf/2,8 à f/22
Filtre55 mm
Poids585 g.
Dimensions68,5 x 93 mm

Associé à un boîtier numérique au format APN-C, on obtient un téléobjectif de 216mm. Une bague d’adaptation est nécessaire pour convertir la monture Contax/Yashica vers Eos. Avec cette bague, il est utilisable en mode M ou AV, le diaphragme ainsi que la mise au point se font manuellement.

L’adaptation à une caméra CCD est nettement plus problématique puisqu’il n’existe pas de bague d’adaptation C/Y vers M42. Il n’y a plus que la solution du bricolage ou de la réalisation d’une bague sur mesure par un tourneur.

Il est bon de noter, qu’au format APN-C, le vignettage est quasi inexistant dans la gamme d’ouverture du téléobjectif. Ici les tests sont réalisés avec un Canon 300D. L’aberration chromatique est également tout à fait maîtrisée.

Vérification de la collimation des optiques :

Les tests montrent un excellent piqué au centre de l’image comme en bord de champ. Cliquez sur l’image pour obtenir l’image originale en pleine résolution. Réduction des 4 coins (Canon 300 D, 120s de pose à f/2.8. Soustraction du dark. Pas de flat. Réduction avec Prism v6) :

Conclusion :

Un excellent objectif tant pour une utilisation diurne que nocturne. Côté astronomie, cet objectif peut se révéler intéressant pour une surveillance du ciel en grand champ : étoiles variables, novae… Pour aller plus loin, voici un petit document PDF.

 

Construction d’un dobson 200 à F/6

Partir en vacances et en famille avec un télescope n’est pas toujours simple, c’est pourquoi j’ai fait le choix de me construire un petit dobson 200 à f/6. Voici une petite description en image de l’instrument :

Démonté, le télescope est une boîte de 36 x 34 cm en CP de 15 mm. La cage du secondaire se positionne au-dessus du primaire. Les tourillons se logent sous le primaire.

Les mouvements sont à friction sur les deux axes : roulements à billes pour l’azimut et patins en téflon pour la hauteur.

La cage du secondaire dispose d’un porte oculaire à cabestan en 50.8mm équipé d’une bague de réduction 31.75mm amovible. Le chercheur est un pointeur Orion EZ Finder II, remarquable par sa légèreté. Le serrurier est assuré par des tiges d’aluminium en U. Le barillet est un Orion Optics.

Les optiques sont d’origine taiwanaises, achetées chez Telescope Service. Sans être exceptionnelle, la qualité optique est plutôt bonne.

Une chaussette pour un télescope…

PC, caméra IP, switch… génèrent de la lumière dans l’observatoire ! Protéger le T400 des lumières parasites devenait indispensable. 2m2 de toile cirée, achetée chez Mondial Tissus, ont fait l’affaire. Cette toile présente plusieurs avantages :

  • son intérieur est constitué d’un Jersey noir mat qui rigidifie l’ensemble de la chaussette du télescope.
  • l’extérieur est recouvert d’une toile plastifiée noire brillante. Le tout est légèrement élastique et résiste à la couture d’une bande Velcro.
  • enfin dernier avantage, son prix défie toute concurrence… 10€ (au 05/2009).

Le Jersey absorbe efficacement la lumière parasite et la bande Velcro facilite l’accès au tube serrurier et au réglage des optiques.

Réalisation d’un All Sky Monitor

Pour assurer une bonne surveillance du ciel, couplée à un détecteur de nuages, j’ai décidé de mettre en place une caméra All Sky à l’Observatoire de la Vignotte.

Pour ce faire, j’ai utilisé un appareil Canon 300D et un fisheye Peleng 8mm ouvert à f/3.5. Dans les faits, le Peleng est utilisé à f/5.6 afin d’obtenir un meilleur piqué d’étoiles malgré une perte de luminosité d’environ 2x.

Le logiciel Freeware EOS Utility est utilisé pour la gestion du reflex numérique. Il permet de réaliser des poses jusqu’à 30 secondes et de piloter l’APN à distance avec le câble USB de l’appareil. (Pour des poses supérieures à 30 secondes, j’utilise le logiciel DSLR focus et un câble supplémentaire port parallèle). Autre avantage, dans le cadre d’une utilisation de l’observatoire en automatique ou en remote, le 300D reste entièrement paramétrable et permet par exemple le réglage du gain en présence de la Lune.

L’ensemble est fixé sur un simple pied photo dans l’observatoire. En conséquence, le All Sky Monitor n’est disponible que si le toit de l’observatoire est ouvert. L’appareil est placé dans un sac isolé avec un « isolant mince » composé d’une feuille d’aluminium et de laine synthétique pour limiter les transferts thermiques.

Ce All Sky Monitor a toutefois un coût : environ 200 euros pour l’objectif et autant pour le 300D. (Prix d’occasion constatés au 01/2009). A cela, il faut ajouter un adaptateur secteur ACK-E2 pour Canon EOS, (ou le réaliser soi-même, voir les liens ci-dessous), en effet la charge de la batterie ne permettant pas de tenir une nuit entière.

Bilan, la fiabilité est excellente et procure de bons résultats. Pour voir une petite vidéo de la mise en application du All Sky Monitor :

Liens complémentaires :

http://france.allsky.camera.free.fr/ : Station All Sky Camera de Cérilly. De très bonnes explications de fabrication d’une station all sky avec une caméra video.

http://www.cloudbait.com/science/meteors.html : Application de la recherche de météores à l’observatoire de Cloudbait.

http://www.alcor-system.com/fr/AllSkyCamera/index.html : Réalisation d’un all sky et tests de différents fisheye par Cyril Cavadore.

http://www.astrosurf.com/buil/fisheye/test.htm : Excellent test du Peleng avec un EOS 5D par C. Buil.

http://steph.ubaud.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=198 : Réalisation d’une alimentation externe pour Canon EOS.

Installation d’une CCD et d’un correcteur au foyer primaire d’un T400

En ce début d’année, plusieurs modifications importantes ont été apportées sur le T400 Valmeca : installation du CCD directement au foyer primaire et utilisation d’un correcteur réducteur astrooptik 0,73. L’idée d’adapter directement la caméra au niveau de l’araignée permet de s’affranchir du miroir secondaire et facilite les réglages optiques. L’installation d’un crayford JMI et d’un robofocus a nécéssité l’usinage de quelques pièces.

Voici la photo du montage avec le câblage pour le robofocus et une DB15 pour la gestion d’une tourelle porte-filtres :

L’obstruction reste mesurée, même avec la ST10. Elle passe de 25,5% à 31,75%. L’araignée semble bien supporter le poids de l’association CCD – Correcteur – Focuser. Il n’y a pas de contrainte de torsion notable.

Avec le correcteur réducteur 0,73 de 2 pouces d’Astrooptik (Philipp Keller), la focale du T400 tombe à 1060 et le rapport F/d à 2,7. La correction du champ est de 20 mm, ce qui est idéal pour une ST10 XME. Pour ce donner une idée du spot-diagramme, consultez le site d’Astrooptik.

L’utilisation du correcteur réducteur déplace le plan focal de 17.3 cm en intrafocal et engendre un vignettage avec la tourelle porte filtres Sbig pour les optiques ouvertes. Typiquement, le T400 étant ouvert à 3.53, le vignettage est le suivant avec la CFW8 :

Une solution à envisager est d’utiliser une tourelle en 2″.

Voici la première image du champ de NGC4254 avec le réducteur (120s sans flat) :

La collimation est à parfaire !!!